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La Commission européenne s’est inquiétée mercredi de l’impact des mesures de relance sur les finances publiques dans quatre pays de la zone euro, dont la France et l’Italie, craignant une dérive de leurs déficits au-delà de la crise sanitaire.
“Certaines mesures présentées par la France, l’Italie, la Lituanie et la Slovaquie semblent ne pas être temporaires ni compensées par d’autres mesures budgétaires”, a regretté la Commission dans un rapport, appelant à surveiller la dette à moyen terme.
Compte tenu du contexte de crise exceptionnelle liée à la pandémie de Covid-19, l’UE avait annoncé en mars une suspension de ses règles de discipline budgétaire, invitant les différents pays à laisser filer temporairement leurs déficits publics.
Cette stratégie a été soutenue par une politique monétaire très accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) qui permet aux Etats de s’endetter à taux réduits, voire négatifs, sur les marchés financiers.
La Commission est toujours sur cette ligne. Elle a appelé mercredi les 19 pays de la zone euro “à faire en sorte que leur politique fiscale continue de soutenir l’activité en 2021”.
– “Globalement en ligne” –
Bruxelles estime d’ailleurs que tous les Etats membres sont “globalement en ligne” avec ses recommandations pour l’an prochain, y compris les quatre pays épinglés.
Mais elle leur demande de se tenir prêts à “réorienter ces politiques fiscales (…) quand les conditions épidémiologiques et économiques le permettront”.
D’où l’inquiétude pour la France, l’Italie, la Lituanie et la Slovaquie dont plusieurs mesures budgétaires prises durant la crise s’étendent au-delà du court terme.
En France, la Commission vise notamment les hausses de salaires dans les hôpitaux et la baisse des impôts de production des entreprises.
Avec AFP